En principe, les droits de mutation à titre onéreux s'appliquent au prix de vente stipulé dans l'acte authentique signé chez le notaire. Mais l'article 17 du Livre des procédures fiscales permet à l'administration de rectifier le prix ou l'évaluation d'un bien quand ce prix ou cette évaluation paraît inférieur à la valeur vénale réelle des biens transmis.
C'est à l'administration de prouver l'insuffisance du prix exprimé dans l'acte de cession. Il faut bien distinguer le redressement pour insuffisance de prix du redressement pour dissimulation de prix. Quand il y a dissimulation du prix, la transaction prend bien en compte la valeur vénale réelle du bien mais une partie du prix de vente est fait l'objet d'une dissimulation, notamment, par exemple, avec des versements en espèces. Cette pratique peut donner lieu à une sanction pénale et à une amende
L'administration envoie, en recommandé avec accusé de réception, une notification préalable mentionnant :
La notification doit également rappeler au contribuable qu'il a le droit de se faire assister par le conseil de son choix. Elle doit être signée par l'agent responsable avec mention de son grade.
Une fois reçue cette première notification, le contribuable doit formuler sa réponse éventuelle dans un délai de trente jours.
Quand l'administration et le contribuable ne parviennent pas à un accord, le différend peut être examinée par la commission départementale de conciliation, à la demande de l'administration ou du contribuable.
La convocation doit être adressée au contribuable au moins trente jours avant la réunion de la commission.
Le contribuable dispose de vingt jours avant cette réunion pour se rendre au siège de la commission et consulter le dossier de l'administration. Il peut effectuer cette démarche lui-même, mandater un représentant ou se faire assister par deux conseils. Il peut également envoyer à la commission des observations écrites.
La commission est présidée par un magistrat et est composée d'un notaire et de trois représentants de l'administration et des contribuables.
En général, l'administration se conforme à l'avis de la commission. Si le litige persiste à ce stade de la procédure, le contribuable est alors contraint d'engager une action contentieuse qui passe par le dépôt obligatoire d'une réclamation préalable.
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